Charlie sur le quotidien Cumhuriyet mais pas sur les sites internet .
Le premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, a pourtant participé dimanche à la grande manif de Paris avec les grands dirigeants du monde . Mais ça c'était la vitrine .
Le tribunal de Diyarbakir,(ex Tigranaguerd) a ordonné le blocage des sites qui publient la « une » de Charlie Hebdo d'aujourd'hui, qui montre une caricature du prophète Mahomet la larme à l'œil avec la pancarte « Je suis Charlie », avec cet argument :
« La liberté d'expression n'autorise personne à dire tout ce qu'il veut . Les mots, écrits, dessins et publications qui dénigrent les valeurs religieuses et le Prophète constituent une insulte pour les croyants. »
Par ailleurs ,
Le Haut-Conseil de la radio et de la télévision (RTÜK), gendarme des médias, a adressé à tous les organes de presse, une décision de justice qui les menace de poursuites en cas de diffusion de documents qui prouvent que le gouvernement islamo-conservateur a livré des armes à certains groupes islamistes rebelles syriens.
Cette affaire remonte à un an, quand la gendarmerie a intercepté à la frontière avec la Syrie des camions escortés par des véhicules de l'agence de renseignement turque (MIT), chargés d'armes destinées à des groupes rebelles syriens.
L'affaire a été étouffée par le gouvernement turc, qui a nié soutenir l'Etat islamique.